Il fumait du thé a la bouteille

Il fumait du thé à 4heures du mat...la fumée s'évaporait sur des notes de blues, le saxo posé contre l'ardoise.
Il aimait les mains, les lignes de vie, les enfants, les mariages, les notes sans soucis.
Sur la table posée une bouteille fermée, une femme fantôme dominant son esprit, déchéance anonyme, le viol sera délicatement parfumé.
Un cabaret de la chance entame la légende ou les bouteilles valsent au rythme d'aguicheuses , prostituées dévergondées elles viendront le noyer. Attisant son désir elles se déshabillent, d'écorces de vanilles, des couleurs ambrées, un goût de cannelle juste pour le brûler.
Sortilèges d'ivrogne, le corps qui s'oublie, les gorgées de paresse aux réalités humaines, les moments de raison, les délires d'abandon, un soupçon réaliste mais vite aveuglé par le goût velouté du goulot déjanté.
Vulnérable déchirure de tout ceux qu'elle a aimé, tout ces ignorants qui l'ont fait rentrer dans leur vie parce qu'ils ne vivront désormais que pour elle.
Saxo toujours posé...ça fait bien longtemps qu'il n'a plus joué.
La bouteille est vidée, le thé est fumé.



19/03/2009
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